Le ministre Eppo Bruins de l'OCW espère que les citoyens achèteront plus de livres, liront plus de journaux et iront plus souvent au théâtre grâce au pouvoir d'achat supplémentaire caché dans les plans fiscaux du cabinet Schoof?Wilders. Cela compenserait les effets négatifs de l'augmentation de la TVA sur la culture vulnérable. Lors de la délibération législative sur le budget du Conseil de l'Europe, section Culture, qui s'est déroulée à La Haye le lundi 11 novembre, ce souhait exprimé était révélateur d'une certaine impuissance. Et pas seulement l'impuissance des députés, mais aussi celle du ministre, qui est coincé par les accords négociés par le PVV, le NSC, le BBB et le VVD.
Bien sûr, le ministre a promis quelque chose. Le ministère des finances refusant d'étudier les effets de la mesure relative à la TVA, M. Bruins a promis d'étudier les mesures existantes en matière de TVA. recherche Le ministre des Finances a également pris en compte les effets possibles en faisant procéder à une "vérification externe" de Kunsten 92. Nous ne saurons jamais si son collègue des Finances en est satisfait, car Bruins est fidèle à la politique du Cabinet et ne révélera jamais les batailles qui se déroulent à la Catshuis.
Des lobbyistes qui réussissent
D'autres engagements ont été pris en faveur de l'ITA. La compagnie a été rétrogradée de la première à la deuxième catégorie par le conseil, a dû rendre la moitié de sa subvention et a également perdu son budget pour les productions internationales. Cette somme n'a donc pas été dépensée. Le ministre cherche maintenant une solution à ce problème qui, comme il l'a déclaré, ne doit pas créer de précédent. Comment, on le saura avant la fin de l'année.
Les lobbyistes ont remporté d'autres succès au cours de ce débat. Opera Zuid et la compagnie de danse pour jeunes De Stilte se sont liés d'amitié avec le PVV. Ce parti a pris l'initiative d'argumenter contre le verdict négatif du conseil à l'égard de la compagnie, affirmant qu'il s'agissait d'une question de diversité, "alors qu'une personne souffrant d'une maladie chronique travaille dans le bureau". Même si c'est le genre d'argument sur lequel on veut fonder sa survie, Bruins n'avait aucune raison de douter du verdict du Conseil. Il a révélé qu'il s'agissait des plans, et non de la façon dont le bureau a été créé.
Voici un conseil pour les lobbyistes : avant de commencer à faire du lobbying, vérifiez l'intelligence des politiciens que vous affrontez. La pression de la coalition a d'ailleurs permis d'obtenir gain de cause. Bruins est tout à fait disposé à inclure dans les plans 2029 la nécessité d'une compagnie de danse supplémentaire pour les jeunes dans le BIS.
La solidarité à l'opéra ?
Pressé par le lobby d'Opera Zuid, le VVD voulait faire appel à la solidarité au sein du secteur néerlandais de l'opéra. Selon l'ex-ministre de l'énergie nucléaire Van der Wal, il devrait être possible pour l'Opéra et le Ballet nationaux de faire profiter leurs homologues de Maastricht de quelque chose. Il s'agit là d'un exemple de ce que le PS appelle : utiliser nos revenus les plus élevés pour décider de ce que les gens sans argent devraient ou ne devraient pas faire.
Cette argumentation est révélatrice de l'ensemble du débat, qui portait en fin de compte, outre la TVA, sur la dispersion. Car tout le monde a été horrifié par la photo qui a circulé la semaine dernière. Elle montrait combien d'argent est dépensé par habitant, par province, pour les subventions culturelles. Un habitant de Drenthe reçoit 3 euros, un habitant de Hollande-Septentrionale 87. Scandaleux, bien sûr, si l'on ne tient pas compte du fait que la capitale se trouve dans cette province, pour ne citer qu'elle.
Que la répartition des subventions soit biaisée, tout le monde en convient, mais les réactions des députés ont été surtout primaires et n'ont guère écouté les nombreux commentaires d'Eppo Bruins. Qu'une grande partie de la culture est faite à Amsterdam mais montrée ailleurs, que les grandes villes offrent un meilleur climat, par exemple, et qu'Assen est à quelques arrêts de bus du centre culturel de Groningue....
Pas de chimie
Il est clair que les partis de la coalition font de leur mieux pour être sur la même longueur d'onde. Il est apparu encore plus clairement - surtout dans le langage corporel - que l'alchimie n'est pas encore tout à fait au rendez-vous. L'ancienne ministre de l'azote, Christianne van der Wal, s'est positionnée en tant que porte-parole de la culture, par exemple, et a bien montré qu'elle était dans l'hémicycle depuis plus longtemps que ses collègues immédiats.
Ces collègues, d'ailleurs, étaient en grande partie nouveaux dans le débat sur la culture. D66 a introduit un membre du parlement qui avait participé à Onderweg Naar Morgen dans son enfance, et Rosanne Hertzberger ne s'est pas encore libérée du travail à court terme qu'elle appréciait tant en tant que chroniqueuse du NRC. Le porte-parole du CDA pour la culture, Krul, a au moins montré que le parti avait fait grincer des dents, mais il s'est perdu dans l'arithmétique de la promotion de la lecture. Selon lui, le budget pour la promotion de la lecture est passé de 46 millions cette année à 6 millions en 2028. Bruins a tenté d'expliquer que 24 millions de ce budget sont destinés à la location temporaire - et au déménagement à Utrecht - du Musée littéraire, et qu'ils sont donc limités. À moins que le CDA ne préconise d'en faire un musée itinérant, bien entendu.
Long terme
Il n'y a donc pas eu beaucoup d'approfondissement, même si le fait que le moment soit bien choisi pour que le débat porte plus que jamais sur le long terme a été une belle coïncidence. Après tout, les caisses du ministère sont complètement vides, les politiques ont été définies dans le BIS pour les quatre prochaines années et il ne reste au mieux que quelques milliers de dollars pour atténuer les pires souffrances.
Ce dont il ne s'agissait pas, en termes de succès du lobbying : Orkater et la politique culturelle internationale. Tout ce qui concerne Amsterdam. Ceux qui ont fait du lobbying pour cela ont bien sûr eu du mal à s'imposer dans cette chambre, qui a canonisé la région, sans savoir exactement comment.
Le ministre Bruins s'est d'ailleurs montré un ministre remarquable. Il est resté calme, malgré les attaques parfois basses de la Chambre. Le député Beckerman (SP) a posé une autre question au ministre au cours du débat : comment voulait-il que l'on se souvienne de lui dans cinquante ans ? M. Bruins a estimé que ce terme était un peu exagéré et a déclaré que dans quatre ans, il souhaitait que l'on se souvienne de lui principalement comme de quelqu'un qui a défendu les arts contre les attaques visant le budget et la liberté. C'est une version un peu plus calme de la position du NSC que l'actuel président du parti, M. Van Vroonhoven, a lancée dans la salle lors du débat sur le Paradis. Nous pouvons nous réjouir que le NSC ait défendu si fermement la culture, car sans lui, le parti aurait été un véritable gâchis.
D66 a déclaré à la fin du débat qu'il espérait que tous les souhaits de l'opposition pourraient être satisfaits dans un prochain cabinet plus favorable à la culture.