En fait, il n'y avait qu'un seul compliment pour le cabinet, qui est en train de supprimer en moyenne 30% d'un secteur qui emploie des dizaines de milliers de Néerlandais. Lors de l'audition convoquée par la Chambre basse le lundi 20 juin, seul le sociologue culturel Arjo Klamer s'est montré positif quant à l'esprit de décision du secrétaire d'État Zijlstra. Le fait qu'il ait ensuite estimé que l'esprit de décision du secrétaire d'État à la culture allait un peu trop loin et qu'il manquait de vision est dommage pour le cabinet.
Le résultat de l'audience n'est pas bon pour l'image de Rutte cs. En effet, les "suspects habituels" n'étaient pas les seuls à s'être rendus à la Groen van Prinstererzaal de La Haye. Ces "suspects habituels", qui avaient déjà crié, voté et rédigé des pétitions au cours des derniers mois, ont eu leur tour dans la matinée. Onze institutions et gouvernements sont venus avec d'innombrables signatures et supplications, aussi ferventes soient-elles, pour se préserver et/ou préserver le secteur.
Les vraies surprises sont venues ensuite. Après tout, qui aurait pu s'attendre à ce que le directeur du musée, entièrement financé par des fonds privés, soit Hermitage Amsterdam serait l'un des plus fervents défenseurs du maintien de la subvention pour les PME culturelles en particulier ? Et qu'en est-il du Fonds Concertgebouw, lui aussi totalement exempt de subventions, qui craint maintenant pour son propre avenir parce que les acteurs de la Concertgebouw perdre beaucoup d'argent ? Et pour ceux qui pensaient qu'après un hiver difficile, toute cette agitation autour de cette augmentation de la TVA ne serait pas si grave : le Concertgebouw non subventionné signale déjà une forte baisse des ventes de billets pour la saison à venir, et ce à cause de l'augmentation forcée des prix.
Le plus grand dénominateur commun des réactions des riches des Pays-Bas : l'attitude bornée du gouvernement à l'égard des arts et de la culture a ruiné le climat pour les particuliers et les entreprises. Rien n'a été fait pour inciter ces personnes et ces organisations à donner de l'argent à l'art. M. Defares, un important bailleur de fonds pour l'art, a même parlé de trahison et de tromperie. Selon lui, le gouvernement laisse tomber les mécènes et ne se montre pas un partenaire fiable. Un point de vue d'ailleurs partagé par des institutions aussi diverses que le Fonds VSB et la Fondation Vandenende. Exemple concret : si un mécène veut placer de l'argent dans une institution, il peut déduire cet argent de ses impôts, mais seulement si l'investissement dure 5 ans. Si le gouvernement se retire ensuite d'une telle institution avant la fin des cinq ans et que l'institution s'effondre, le mécène doit encore payer au fisc l'argent précédemment déduit. Il n'est donc pas rentable d'investir dans des entreprises artistiques.
Toutes les réactions, y compris celles des municipalités et des provinces, ont montré que ni le ministre, ni le premier ministre, ni le secrétaire d'État ne se sont vraiment penchés sur la question au cours des derniers mois. Rien n'est prêt pour que le marché prenne le relais du gouvernement, et l'idée que tout peut être réglé en un an est absurde, selon les vrais connaisseurs : pour transformer la société néerlandaise en une société qui aime et donne beaucoup aux arts, il faudra au moins 15 ans. Et même dans ce cas, selon Steenbergen, défenseur du mécénat, le modèle américain est impossible à appliquer ici : Les Pays-Bas n'ont pas une culture qui comprend des personnes méga-riches qui sont complètement au-dessus des lois. Et que ceux-ci soient précisément le liège du secteur artistique américain.
Une fois de plus, d'ailleurs, le cabinet s'est montré économe de la vérité. Halbe ZijlstraZijlstra, qui voulait initialement introduire les réductions à partir de 2014, afin de disposer d'une année supplémentaire pour élaborer un plan, a retiré cette année de transition sous la pression des municipalités. Selon ces autorités, qui ont également pris la parole cet après-midi-là, c'est vrai, mais Zijlstra a oublié d'ajouter que les communes ne demandaient pas une mise en œuvre rapide, mais s'opposaient à une année de transition au cours de laquelle personne ne saurait à quoi s'en tenir. Petit détail dans le tableau, mais géant essentiel, bien sûr.
En parlant de construction d'image, l'absence du PVV, en la personne du porte-parole de la culture, a suscité une grande colère. Martin Bosma. Bart de Liefde, porte-parole des arts pour la VVDLe ministre de l'Intérieur a souligné à nouveau que les réductions étaient en réalité un plan du VVD, mais il s'est empressé de mentionner que le VVD comptait également les artistes parmi les Néerlandais qui travaillent dur. Il a toutefois évoqué le cadrage du PVV introduit par Martin Bosma lors d'un débat en décembre : de nombreuses municipalités réduisaient déjà leurs dépenses artistiques avant que le cabinet ne propose ses coupes. Ce remerciement du bout des lèvres au délégué absent ne peut cacher le fait que la politique culturelle ronge désormais aussi les racines du PVV : le PVV limbourgeois s'est retourné contre les coupes. C'est déjà écrit noir sur blanc.
Le 27 juin, la chambre se réunira avec le cabinet pour discuter des coupes budgétaires. Peut-être discutera-t-elle aussi du plan de l'échevine d'Amsterdam Carolien Gehrels. Elle a élaboré une proposition de compromis qui prévoit 150 millions d'euros de réductions au lieu de 200 millions. Pour couvrir la différence de 50 millions, elle espère trouver une économie sur les coûts dits de friction (coûts des prestations et des procès pour les rachats), qui s'élèvent à 150 millions d'euros avec les plans de Zijlstra. En outre, elle s'attend à un investissement de la part du ministère des affaires économiques. En effet, ce dernier accorde une grande importance à l'industrie créative, et les PME culturelles en font également partie, selon l'échevine.
Ce qui se passera le lundi 27 juin est incertain. Les CDA Le VVD, par l'intermédiaire de Bart de Liefde, devra peut-être prendre ses distances par rapport à l'absence de vision du PVV. Et le PVV, pour maintenir la douce paix dans le Limbourg, devra lâcher la revendication dure comme le roc des 200 millions.
Les choses s'activent dans les couloirs de La Haye. Comme toujours, nous te tiendrons au courant.
Infographie de une série réalisée par Abel, Niels et Willem chez Mediamatic. Basé sur une idée de Ruben Pater.
Pourquoi ces artistes ne vont-ils pas chercher un vrai travail.
Qu'ils aillent faire leur hobby gauchiste pendant leur temps libre.
Moi aussi.
A tous ces idiots qui écrivent (et pensent) des choses comme : Le très bon artiste n'a pas besoin de subvention, il se débrouillera tout seul.... Sur des millions de footballeurs, seuls 2000 ont fini par gagner de l'argent ! On a bien besoin de mineurs pour améliorer les meilleurs !
C'est comme ça que ça se passe, même dans l'art !
Tout d'abord, laisse certains de ceux qui précèdent s'informer correctement avant de déblatérer de façon populiste.
L'art a besoin de subventions, tout comme les agriculteurs, les acheteurs de maisons, les garderies, les murs antibruit, les fanfares, etc. etc. Il en aura toujours besoin. Le degré de ces subventions peut être variable.
L'art peut largement se passer de subventions et a commencé depuis longtemps à faire appel à des fonds privés.
L'absence du PVV est une grande honte. Une honte encore plus grande est que les médias et le journalisme pensent apparemment que c'est normal.
Il est donc encore plus clair qu'avec les freins au discours critique et le rejet des groupes de population et des critiques, notre démocratie s'érode lentement mais sûrement.
La culture se maintient en vie. Elle n'a pas besoin de subventions. Les très bons artistes survivent par leurs propres moyens. Halbe Zijlstra fait donc du bon travail. Nous devons tous faire des coupes et le fait que l'art doive être coupé n'est plus logique. Il faut donc cesser de subventionner ces passe-temps de gauche et l'argent qui devient disponible doit aller à l'éducation et à l'infrastructure.
Cher Monsieur Kam. Nous sommes curieux de savoir quelles sont les preuves de ta thèse. Parce qu'il y a beaucoup de gens qui citent des preuves contre ta thèse. Et nous sommes avant tout intéressés par les faits, bien sûr.
La culture ? Ce bouillonnement et ce bavardage ?
Maintenant que les contours de cette mauvaise gestion puante et vindicative deviennent un peu plus visibles, n'est-il pas temps pour les estimés médias d'en faire leurs choux gras ? C'est de la mauvaise gestion et de la destruction de capital qu'il s'agit, et cela se passe sous ton nez, sans opposition efficace. Et bien sûr, les rires du PVV : comme il est facile de faire autant de dégâts. Quelle douce vengeance ! En fait, tout le monde culturel devrait devenir noir pendant un certain temps : pas de théâtre, pas de festival, à la télévision seulement des bulletins d'information et de la musique de marche, des pages culturelles blanches dans les journaux.
En France, ils ont un jour aplati tous les festivals de cette façon. Ça a bien marché.
Enfin de la clarté de la part de personnes sensées. C'est la politique, c'est-à-dire le CDA, qui doit faire la différence, poussée par le sommet de l'économie néerlandaise. Malheureusement, le VVD n'y est plus guère sensible. Ce club s'éloigne lentement de ses propres racines. J'avais déjà tiré cette conclusion il y a plusieurs semaines lors d'une conversation avec Bart de Liefde. Il avait alors déclaré : "nous avons signé un accord avec le PVV et nous nous y tenons".
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