Le jury de l'IDFA a soigneusement équilibré la poésie et la politique en incluant parmi les longs documentaires l'émouvant Planète de l'escargot (Corée du Sud) pour être couronné, à côté du décor d'un village palestinien. 5 caméras casséesune coproduction palestinienne/israélienne/française/néerlandaise.
Planète de l'escargot de Seung-Jun Yi a reçu le prix principal, le VPRO IDFA Award pour le meilleur long métrage documentaire. Le feu d'artifice de L'ambassadeur a donc été contournée au profit d'une impression très intime et souvent légère de la vie quotidienne de Young-Chan, sourd-aveugle, qui a trouvé le bonheur avec sa bien-aimée Soon-Ho, qui (vraisemblablement) est restée de petite taille en raison d'un trouble de la croissance. Vraisemblablement, car le film omet en grande partie les informations de fond, tout comme Seung-Jun Yi évite également les clichés du film à problèmes. Soit dit en passant, le réalisateur doit beaucoup à Young-Chan en tant que protagoniste. Ce dernier fournit au film des commentaires aussi terre à terre que poétiques, comparant son existence à celle d'un astronaute flottant parmi les étoiles.
Le prix spécial du jury a été décerné à 5 caméras cassées par Emad Burnat et Guy Davidi. Il s'agit d'une esquisse personnelle de la vie dans un village palestinien et de la résistance aux colonies juives envahissantes, capturée par l'un de ses habitants.
900 jours de Jessica Gorter a été nommé meilleur documentaire néerlandais. Des survivants du siège de Leningrad y juxtaposent leurs propres souvenirs horribles au mythe propagandiste.
Pour une liste complète de tous les prix : www.idfa.nl
Leo Bankersen