Depuis la création de la Académie d'été de l'ONJ en 2001, un compositeur occupe chaque année le devant de la scène, dans l'édition actuelle il s'agit de Steve Reich (1936). Pendant l'été musical de l'ONJ, deux cents étudiants en musique venus de quinze pays joueront un bon nombre de compositions du grand maître américain. Le répertoire comprend des œuvres anciennes telles que Tambour (1971) et Musique pour morceaux de bois (1973) et des compositions plus récentes telles que Tehillim (1981) et La vie en ville (1995). Reich est arrivé dans notre pays hier et sera présent à un certain nombre de répétitions et de concerts. Demain après-midi, le public pourra le rencontrer en personne au Music Café de l'ONJ.
La programmation élaborée par le directeur artistique Wim Vos peut être qualifiée d'ambitieuse, compte tenu de la difficulté de la musique de Reich. Bien qu'elle tombe sous l'étiquette du "minimalisme", elle exige des interprètes un maximum d'endurance et de précision. Sympa que l'organisation présente sans cérémonie aux jeunes musiciens une musique qu'ils rencontrent rarement au conservatoire. Après tout, c'est au cœur de ce que devrait être une académie d'été : familiariser les professionnels de la musique en devenir avec la pratique trépidante de la vie de concert et le répertoire varié qui doit souvent être répété en peu de temps.
La semaine dernière, l'orchestre de chambre de l'ONJ a donc donné quatre concerts, avec deux programmes différents. Jeudi et vendredi, l'œuvre de Reich Tehillim flanquée d'œuvres d'Arvo Pärt et de Dmitri Chostakovitch. Sa Sonate pour alto dans la version pour orchestre de chambre a été jouée de manière mélodieuse, avec l'altiste Anna Magdalena den Herder comme soliste dévouée. Les œuvres suivantes Tehillim pour quatre chanteurs et ensemble, a reçu une interprétation étincelante et a été accueillie par des acclamations. Le samedi et le dimanche, aux côtés de Tehillim aussi de Reich La vie en ville et la première mondiale de Dans ton rêve du compositeur japonais Yu Oda (né en 1983) au programme.
Des concerts loin d'être moyens, et pourtant ils n'ont commencé les répétitions que lundi. Le chef d'orchestre américain et britannique Clark Rundell m'a dit, lors de l'introduction, qu'il avait été impressionné par l'énergie et l'engagement des jeunes musiciens. Tehillim Le morceau le plus difficile qu'il ait jamais dirigé : "Pas une mesure n'est la même, pendant une demi-heure, vous changez constamment de mesure". C'était merveilleux de voir le feu avec lequel les jeunes se sont attaqués à cette partition, comme une masse tourbillonnante. Les percussionnistes ont frappé des rythmes furieusement difficiles comme si leur vie en dépendait, les chanteurs ont exécuté les motifs mélodiques les plus compliqués sans perdre leur souffle.
C'est une aubaine pour ces jeunes musiciens de pouvoir travailler avec Steve Reich en personne. Le point culminant de l'été musical de l'ONJ sera l'atelier de musique de l'ONJ. Nuit du Reich ce jeudi 15 août. Lors d'un concert marathon, l'ensemble Reich de l'ONJ présentera cinq œuvres, assisté par des coachs tels que la soprano Claron McFadden, qui a également collaboré à... TehillimIl s'agit du pianiste Gerard Bouwhuis, du guitariste Wiek Hijmans et du percussionniste/directeur artistique Wim Vos.
La soirée se termine par le spectacle en quatorze parties, d'une durée de plus d'une heure. Musique pour 18 musiciens (1976) qui est devenu un classique de la musique d'après-guerre avec son rythme pulsé et son arc de tension ininterrompu. Il sera repris dimanche lors du festival pop. Les basses terresReich sera présent à ce concert. Il fera également une apparition lors du concert final du 18 août, au cours duquel l'orchestre symphonique de l'ONJ interprétera son Trois mouvements réalise. Reich sera également mon invité lors de l'introduction ce soir-là.