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Conseil de visionnage de l'IDFA 24 novembre : les Tablas s'emparent de New York

Le conseil de visionnage de l'IDFA d'aujourd'hui est le genre de film dont je me tiens normalement à l'écart : un film feel-good, stylistiquement soigné, mais nulle part innovant. Et pourtant, j'y suis allé à plat et avec moi tout le public. Pourquoi ? Pour la même raison qu'un groupe d'hommes avec des tablas et un sitar l'a fait.  Jazz au Lincoln Center devient plat. La combinaison du jazz occidental avec des influences classiques pakistanaises et un enthousiasme auquel tu peux dire U. Chanson de Lahore est un film qui te rendra heureux et t'émouvra. Que tu le veuilles ou non.

Il fut un temps où Lahore était la capitale culturelle du Pakistan. L'art ancien et une riche tradition musicale attiraient des visiteurs de tout le pays. Dans les années 1970, un gouvernement islamique strict est arrivé au pouvoir. La musique a été interdite. Cela n'a pas signifié la fin de toute vie musicale : de nombreux musiciens ont continué à travailler dans la clandestinité. Il restait un studio où l'on pouvait faire des enregistrements. Mais le fils de l'un des musiciens du film s'est fait tabasser alors qu'il marchait dans la rue avec son instrument.

Dans ce contexte, nous suivons un groupe d'hommes qui jouent ensemble depuis des lustres. Pour innover, ils décident d'introduire des éléments de jazz dans leur musique. Ils jouent Take 5 de Dave Brubeck, dont l'enregistrement sur youtube devient viral, génère un article sur la BBC, qui à son tour conduit à une invitation à venir jouer à New York avec Wynton Marsalis. Leur dévouement total à la musique et leur propre incrédulité à l'idée qu'ils sont à New York, que c'est vraiment en train de se produire, sont un plaisir à regarder.

Ce qui est bien avec Song of Lahore, c'est qu'il ne se dérobe pas à la situation politique/religieuse, mais ne la thématise pas non plus. Ce n'est pas un film à problèmes, mais une ode aux musiciens, aux gens et à l'art. En ces temps difficiles, je n'en ai jamais assez.

Quoi : Song of Lahore par Andy Shocken et Sharmeen Obaid-Chinoy

Où : aujourd'hui à 14:15 au Pathe de Munt, Amsterdam, à voir plus tard cette semaine au Melkweg et au Podium Moziek. Clique ici pour les billets

Helen Westerik

Helen Westerik est historienne du cinéma et grande amatrice de films expérimentaux. Elle enseigne l'histoire du cinéma et fait des recherches sur le corps dans l'art.Voir les messages de l'auteur

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