Aujourd'hui, le conseil de visionnage de l'IDFA est à l'opposé de celui d'hier. La journée d'hier était réjouissante et réconfortante. Terre de cartel est en revanche dur, cru, désagréable et brutal. Il ne pouvait en être autrement, puisque le film de Matthew Heineman porte sur la guerre contre la drogue au Mexique et en Arizona, qui se trouve juste au nord. Au péril de sa vie, le réalisateur pénètre dans le monde du crime et de la lutte contre le crime. Dans la lutte contre les syndicats de la drogue, toutes sortes de personnages bien intentionnés mais aussi douteux font la loi. Lorsque des milliards sont en jeu, il ne s'agit pas plus ou moins d'un meurtre.
Les annonces de décès au Mexique sont nombreuses. L'année dernière, la nouvelle des 43 étudiants disparus a fait le tour du monde ; plus tôt, on parlait d'un décès toutes les demi-heures. Il n'est donc pas étonnant que les citoyens veuillent faire quelque chose. Au Mexique, le Dr Jose Mireles organise un groupe d'autodéfense. Dans le sud de l'Arizona, l'ancien toxicomane Tim Foley fait de même. Jusqu'où peut-on aller ? C'est la question que pose Heineman.
Ce n'est pas un film agréable pour toute la famille. Vous aurez envie d'une boisson bien fraîche après l'avoir vu. Mais j'ose vous promettre que vous resterez cloué à votre siège. Le film pose des questions importantes sur la responsabilité des citoyens. Et sur sa fin. En fait Terre de cartel une sorte de contemporain occidentalEn effet, dans le monde réel, nous ne savons pas encore si les bons vont gagner.
Quoi : Cartel Land de Matthew Heineman
Où : aujourd'hui à 13h15 à Tuschinski 1, demain et après-demain à Pathe de Munt. cliquer ici pour les billets.