Moins d'offre d'art subventionné, c'est bon pour le pays. Antoinette Laan, porte-parole de la culture pour le parti au pouvoir, le VVD, le pense depuis au moins huit ans. Elle a déclaré déjà en 2011Elle ne comprenait pas pourquoi les institutions artistiques étaient ouvertes en semaine. Après tout, tout le monde est au travail et ne peut donc pas venir jeter un coup d'œil.
Écoute ici au podcast avec les discours et les réactions.
Elle a dit lors du débat sur Paradiso de cette année-là, pour les professionnels de l'art, la conclusion traditionnelle de l'Uitmarkt d'Amsterdam. Hier, dimanche 26 août 2018, lors d'un énième débat Paradiso, Antoinette Laan a été témoin d'un monde de l'art qui semblait être unanimement d'accord avec elle. Dans tous les arts, cela sonnait : avec le budget actuel, la production ne peut pas être maintenue. L'offre doit donc diminuer. Même si tout le monde n'avait pas la même motivation que la collègue de... Eric Wiebes, expert en art et invité de l'été.
Vif
La plupart des participants ont estimé que la réduction de l'offre était particulièrement bonne pour signaler à la société qu'il est vraiment nécessaire d'investir davantage dans les arts aujourd'hui.
Tout cela s'est passé lors d'une réunion remarquablement plus animée que les éditions précédentes. Peut-être est-ce dû à l'optimisme : il y a enfin un ministre qui aime clairement la culture. L'atmosphère a également été favorisée par l'apport rafraîchissant de deux des cinq orateurs principaux : Naomi Velissariou et Marian Duff. Cette dernière est une conservatrice de mode et d'art qui a ses racines au Suriname et dont le champ d'activité s'étend de la Bijlmer à Onze Lieve Heer op Zolder. Elle a appelé les directeurs artistiques et les organisateurs présents à ne pas programmer les créateurs "divers", "nouveaux" ou "jeunes" comme un spectacle annexe à votre grande exposition, pour une fois. Elle a donc plaidé pour que l'on ose bombarder ces talents nouveaux et inattendus en tant qu'acte principal. Une chose pour laquelle on en dehors de sa zone de confort doit intervenir. Sans cette confiance, dit-elle, une offre artistique plus juste et plus diversifiée ne fonctionnera jamais.
Timide
Naomi Velissariou a réussi à mettre le parti organisateur, Kunsten '92, dans l'embarras avec un discours fluide et éloquent. Elle a dû parler de diversité dans son discours d'ouverture, laissant entendre qu'elle avait été sollicitée pour ce poste en raison de son nom de famille exotique (grec). Elle a rêvé à voix haute d'un temps où il ne sera plus nécessaire de parler de diversité, parce qu'un jour viendra où tout le monde sera simplement autorisé à participer, indépendamment de son apparence, de son identité ou de son origine.
Le débat était censé porter sur le code des pratiques loyales. En fin de compte, il s'agissait surtout d'une question d'argent. Logique, c'est toujours ce dont il est question dans les débats au Paradiso pendant l'Uitmarkt, mais cette fois-ci, il y avait plus de substance. Le code des pratiques loyales lui-même n'est pas non plus un point de départ si commode. Au cours de sa brève existence, il est déjà devenu un ensemble plutôt laineux Ce que personne ne peut contester : le texte permet d'économiser des quantités massives de charbon et de chèvres.
Bien sûr, la grande question que tout le monde a contournée jusqu'à présent, et qui a finalement été abordée hier, est la situation déplorable de l'emploi dans le secteur des arts. Je l'ai mentionné dans la préparation de l'événement déjà écrit à ce sujet, bien sûrMaintenant, tout est dit sur la table : ça ne va pas continuer comme ça.
Impulsion
La ministre Ingrid van Engelshoven a également été claire à ce sujet dans son discours : le secteur culturel doit faire quelque chose pour améliorer les conditions de travail, et si cela se produit, elle veut voir s'il y aura des fonds supplémentaires pour cela. Il s'agit d'un coup de pouce de 2,5% pour l'instant, mais qui pourrait devenir plus important d'ici 2021.
Bien, bien sûr, un ministre qui réfléchit, mais la situation est déjà si grave qu'il faut agir plus vite. La contrainte de produire doit disparaître rapidement, ont déclaré plusieurs artistes et institutions. Ce n'est qu'alors que l'on pourra vraiment travailler à une meilleure qualité et à une meilleure rémunération. Cela signifie que les fonds d'aide à l'art devront adapter radicalement leurs conditions de subvention, plus tôt encore qu'ils ne semblent disposés à le faire aujourd'hui. Et les politiciens doivent être prêts à coopérer sur ce point.
Actionnable
Quant à savoir si et comment cela se fera, le dernier mot n'a pas encore été dit. Tous les participants à Paradiso ont pu constater que le besoin existe bel et bien. Non seulement le SER, mais aussi les employeurs, comme ceux du spectacle vivant, réunis au sein de la NAPK, ont clairement fait savoir qu'ils souhaitaient désormais vraiment travailler à une meilleure rémunération. Que quelque chose ait déjà été fait à ce sujet dans la convention collective du spectacle vivant est bien sûr merveilleux, mais il faudrait aussi faire quelque chose contre l'habitude d'embaucher quelqu'un pour 5 heures et de le payer selon la convention collective, en sachant mutuellement que le travail dure au moins 20 heures.
Le syndicat des arts est tout entier tourné vers l'action, et il est soutenu en cela par Mariëtte Hamer du Conseil économique et social. Elle a appelé les artistes présents à adhérer en masse au syndicat.
Un seul travailleur indépendant présent s'est demandé dans quelle mesure l'intention de mettre un terme à la course au moins-disant tarifaire allait vraiment être mise à profit. Le fait que certains employeurs, comme le Holland Festival, aient déclaré qu'ils ne laisseraient jamais personne travailler gratuitement est un bon début. Mais nous n'en sommes pas encore là.
Je pense tout de même que c'est un choix à courte vue car je crois qu'il impliquera un appauvrissement des arts, en citant :
fb_action_ids=1722778147845412&fb_action_types=og.likes
Récit extrêmement sensible de Pascal Gielen sur la place de l'art, de l'artiste dans la société.
"L'art n'est pas fait pour plaire..." "L'art doit être une gifle" !!!!
L'art est comme un iceberg, le sommet est maintenu à flot par la masse en dessous qui pousse ce sommet vers le haut, c'est pourquoi une large base est nécessaire à mon avis.
Les commentaires sont fermés.