'Si tu introduis un verrouillage, fais-le dans les endroits où il y a beaucoup d'infections. En fait, grâce au respect scrupuleux du ticket d'entrée Corona (CTB) dans les théâtres, les salles de concert, les musées et les cinémas, il y a peu d'infections dans ces lieux. Cibler cette mesure précisément sur le secteur culturel ne changera donc pas grand-chose. Il faut mordre précisément là où les risques sont les plus élevés.'
Jeroen Bartelse, du groupe de travail sur le secteur culturel et créatif, est très clair à ce sujet. Si les projets de fermeture temporaire du secteur culturel en particulier se concrétisent, comme semble le proposer l'équipe de gestion de l'épidémie, vous toucherez exactement le secteur le plus vulnérable, qui est aussi celui qui est le plus performant pour contrer les infections. Hier soir, mercredi 10 novembre, la Task Force tirait déjà la sonnette d'alarme, pour constater le lendemain matin qu'elle était déjà dépassée par les faits.
Enfant du compte
L'OMT est en faveur d'un bref verrouillage de deux semaines pour traiter le plus définitivement possible le virus, qui sévit à nouveau maintenant que les gens ne respectent pas assez les mesures, notamment dans les secteurs de l'hôtellerie, du travail et des transports publics. Ainsi, maintenant que l'afflux de personnes vulnérables dans les unités de soins intensifs semble inarrêtable, des mesures d'urgence sont nécessaires, mais il semble que les secteurs mêmes où le nombre d'infections était bien contrôlé deviendront l'enfant de la facture.
Le secteur réagit avec colère, tout comme le ton du communiqué de presse d'hier : "Le secteur culturel et créatif a coopéré à la mise en œuvre et au respect de la preuve CTB dès la phase de test. Les mesures de base ont été pleinement et minutieusement observées depuis l'apparition de la pandémie, la ventilation de l'air a fait l'objet de toutes les attentions et les protocoles sont suivis de près. Par conséquent, les activités du secteur culturel et créatif ont largement empêché la propagation du virus. De nouvelles restrictions sont inutiles au sein du secteur et, une fois de plus, provoquent le désespoir programmatique et financier des artistes, des interprètes, des lieux, des musées, des producteurs, des monuments et des festivals.
Désespoir
Le désespoir évoqué par le groupe de travail entraînera encore plus d'abandons de personnel et surtout de travailleurs indépendants : après tout, ils n'arrivent plus à joindre les deux bouts et l'incertitude quant à l'avenir les poussera à partir. Le secteur culturel deviendra un secteur pour lequel tu ne veux plus être formé. Ainsi, la réponse actuelle, peut-être disproportionnée, à la pandémie se poursuivra pendant de nombreuses années : moins de personnes, moins de public, et donc en fin de compte moins de qualité.
Le cabinet sortant annoncera vendredi (12 novembre) ce qu'il fera des conseils de l'OMT.